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L'Alternative

L’Alternative

Repérer, Remobiliser, Raccrocher

L’ alternative : un nom évocateur pour qualifier le projet de la SCOP clermontoise Methexis dédié aux jeunes ayant abandonné toute perspective d’insertion professionnelle. Deux ingrédients clés composent cette action de remobilisation vers l’emploi : médiation sociale hors-les-murs et accompagnement cousu main.

Le projet s’adresse aux 16-25 ans de la Métropole de Clermont-Ferrand qui ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation (les NEETs,1 dans le jargon de l’insertion professionnelle). Une attention particulière est portée aux jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), dans l’acception de « quartiers vécus » afin de prendre en compte leurs usages et lieux de fréquentation.

Objectif : raccrochage

L’ambition de L’Alternative est d’identifier et d’aller à la rencontre de jeunes en rupture avec les institutions, fortement éloignés des dispositifs de droit commun, afin de leur faire intégrer le contrat d’engagement jeune (le CEJ). L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’appel à projet autour de la mise en œuvre territorial du volet « Jeunes en rupture » du CEJ2, lancé par la DREETS Auvergne Rhône-Alpes en 2022. Elle s’appuie sur une articulation solide entre Methexis, les missions locales du territoire et bien d’autres partenaires.

Son caractère innovant repose sur deux dimensions :

  • le repérage des jeunes, grâce à une approche de médiation sociale hors-les-murs, pour un aller-vers au plus proche des réalités des jeunes.
  • un accompagnement cousu main, avec les partenaires du territoire, pour permettre aux jeunes de mieux maitriser les codes et par la suite d’intégrer des dispositifs de droit commun plus classique.

Médiation sociale hors-les-murs

Les médiateurs, recrutés spécifiquement pour aller à la rencontre d’un public plutôt défiant et l’amener à sortir de sa zone de confort, jouent un rôle crucial. Quotidiennement, ils vont à la rencontre des jeunes dans l’espaces publics. Ils se rendent « là où les jeunes se trouvent » – halls d’immeubles, parcs, parkings – quel que soit l’usage qu’ils font de ces lieux. Ainsi, les médiateurs ne s’interdisent pas d’aller sur les secteurs de trafic de stupéfiants.

Accompagnement cousu main et réponse globale

Ensuite, pour les jeunes repérés comme inactifs sur le plan professionnel3, Methexis leur propose un accompagnement sur mesure afin de les préparer à appréhender le format du CEJ et les obligations qui en découlent. Les jeunes prennent part à des projets en collectif et bénéficient de temps en individuel propices à la construction d’une relation de confiance. Leur sont aussi proposés des activités spécifiques, qui ne relèvent pas du droit commun, notamment des pratiques sportives, des ateliers autour de la culture, de l’éducation aux médias ou encore des ateliers numériques en groupes restreints.

Cet accompagnement est pensé à la fois comme un sas pour les jeunes et comme une réponse au constat du manque d’adhésion des jeunes aux dispositifs de droit commun lors de leur accompagnement en mission locale.

Enfin, pour lever les freins périphériques à l’insertion professionnelle (santé, mobilité, logement, administratif…) Methexis mobilise un consortium d’acteurs du territoire. La Plateforme Mobilité du Puy-de-Dôme, Unis Cité et le SIRA, mais aussi la Métropole de Clermont-Ferrand et l’ADSEA 63 se réunissent régulièrement lors de comités de pilotage et de comités de suivi.

Contact : Khaled SIDI MAMMAR methexiscf@gmail.com


1. Pour « neither in employment nor in education or training ».
2. Parcours intensif et personnalisé d’une durée maximum de 12 mois, composé de 15 à 20 heures d’activités par semaine, comprenant des actions individuelles, collectives et en autonomie encadrée. Le versement d’une allocation pouvant aller jusqu’à 552,29 €
3. Diplôme de niveau maximum ; sans contact avec France travail ou la mission locale de secteur depuis au moins 5 mois ; ni en emploi ni n formation


CaféLaboQUARTIERS à Clermont-Ferrand

Rendez-vous le mardi 28 mai au stade Gabriel-Montpied pour découvrir des projets inspirants pour l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers populaires, et échanger entre professionnels de la politique de la ville et acteurs du développement économique et de l’ESS,
Repartez avec des idées, des envies, des contacts.

Avant-goût des projets qui seront présentés le 28 mai…

  • Déclics sportifs, CDI en vue pour les jeunes éloignés de l’emploi à l’issue d’un parcours de recrutement balisé, de la détection à l’intégration en entreprise.
    Programme de l’APELS déployé depuis 2022 dans le Puy-de-Dôme
     
  • Coopérative jeunesse de services (CJS), le temps d’un été, une expérience immersive dans le monde du travail grâce à une initiation collective à l’entrepreneuriat orchestrée par les acteurs du territoire.
    À l’été 2024, Clermont Auvergne Métropole lancera la 2e édition de sa CJS sur le territoire
     
  • L’Alternative, médiation sociale hors-les-murs & accompagnement cousu main : les ingrédients d’une stratégie collective pour remobiliser jusqu’à l’emploi les « jeunes en rupture ».
    Une initiative de Methexis pour des jeunes de 16 à 25 ans de la métropole de Clermont-Ferrand
  • Kpa-Cité, l’entrepreneuriat coopératif pour rendre les habitantes et les habitants pleinement acteurs et actrices de leur remobilisation professionnelle.
    Une expérience « venue d’ailleurs » qui s’appuie sur un réseau national


Le Connecteurmédia au cœur de l’innovation positive en Auvergne, couvrira l’événement.

À l’issue de la matinée, nous vous proposons de poursuivre les échanges autour d’un déjeuner servi sur place

Rêv’Elles

Pour que les filles des quartiers populaires se révèlent professionnellement

Les jeunes femmes des quartiers populaires ont plus souvent fait les frais que d’autres d’une orientation par défaut ou de logiques d’autocensure les menant à un projet professionnel en inadéquation avec leurs envies profondes ou leurs potentiels. C’est le constat à l’origine de la création de Rêv’Elles en 2013. L’association accompagne les jeunes femmes des quartiers populaires à s’affranchir des déterminismes, en construisant des espaces de confiance et en favorisant des dynamiques collectives, pour qu’elles puissent déployer leur pouvoir d’agir et prendre toute(s) leur place.

Rêv’Elles fonctionne grâce à des subventions publiques, des fonds privés (mécénat financier, collecte de la taxe d’apprentissage, dons de particuliers) ainsi qu’au mécénat de compétences. Déployée en Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2020, l’association propose une série de programmes gratuits à destination des 14-20 ans, pensés comme autant d’étapes intermédiaires pour arriver à la concrétisation d’un projet professionnel.
Le programme RVL Ton Potentiel est la porte d’entrée privilégiée de ce parcours.

Zoom sur RVL Ton Potentiel

Ce programme phare de Rêv’Elles demande une implication forte des participantes puisqu’il se déroule sur cinq mois. Il débute par l’intégration d’une promotion d’une trentaine de jeunes femmes lors de cinq journées pleines et consécutives, au cours des petites vacances scolaires. S’ensuit alors un accompagnement individuel régulier pour jeter les bases de leur projet professionnel et projet de vie. L’accompagnement est réalisé par une communauté de femmes composée de :

  1. Coachs formées à la méthode participative et innovante de Rêv’Elles qui fait la part belle au questionnement et à l’expérimentation.
  2. Professionnelles bénévoles engagées en faveur de l’égalité des chances en tant que rôle modèle.
  3. D’alumnae : des anciennes participantes engagées dans l’association.

Rêv’Elles en Nord-Isère

La communauté Rêv’Elles d’Auvergne-Rhône-Alpes rassemble 250 personnes, essentiellement en région lyonnaise. L’association teste actuellement la pertinence d’une présence dans le Nord-Isère avec :

  • la rencontre de tous les acteurs socio-éducatifs du territoire ;
  • l’organisation d’ateliers collectifs « Apprend à te connaître », d’une durée de trois heures pour sensibiliser les jeunes filles des QPV du territoire à la connaissance de soi ;
  • des temps d’échanges avec les familles.

À Vienne Condrieu agglomération, des jeunes filles ont intégré en 2021 et 2022 des promotions Rêv’Elles suite à leur participation à des ateliers de sensibilisation organisés dans les collèges et lycées ou en lien avec des structure d’éducation populaire. La proximité géographique avec Lyon, siège de l’antenne régionale, offre cette possibilité dans l’attente de l’étape suivante d’un potentiel essaimage nord-isérois.

Contact : audrey.rigaud@revelles.org

Les photos sont de Anne Gentilleau.

amàco

Ateliers « Matières à construire » en quartier populaire

Architectes, ingénieurs et artisans viennent des quatre coins de France dans le Nord-Isère pour être formés par amàco aux savoirs et méthodes de construction durable. Historiquement implanté à Villefontaine, amàco souhaite partager localement son expertise des matériaux bio-géo-sourcés pour la construction, avec les habitants.

Amàco est une association co-portée par les Grands Ateliers, l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, l’Institut national des sciences appliquées de Lyon et l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris. Elle a récemment intégré le cercle des partenaires de la politique de la ville et est désormais membre du conseil citoyen de Saint-Bonnet. Deux projets intéressant spécifiquement les quartiers populaires sont en cours.

Rénovation participative

Le premier projet est une expérimentation sociale et environnementale. Il s’agit d’un chantier participatif de rénovation d’un appartement du quartier de Saint-Bonnet. L’étape préliminaire (en cours) est de sensibiliser, lors d’ateliers, les habitants mais aussi le bailleur aux matériaux biosourcés et aux pratiques constructives soutenables. Le chantier en tant que tel suivra dans un second temps, une fois trouvé le futur gestionnaire du lieu. En effet, cet appartement en rez-de-chaussée sera rénové avec des jeunes en insertion et des habitants du quartier pour devenir un lieu de vie collective et ainsi de renforcer la cohésion sociale à Saint-Bonnet.

Cette initiative est intéressante également en raison de son volet « insertion professionnelle des jeunes ». En plus d’être mobilisés sur un chantier en proximité, les jeunes (orientés par la mission locale et le BIJ) auront la possibilité d’amorcer un parcours professionnel en suivant une formation dispensée par amàco dans le cadre de la formation continue : « Construire en terre crue aujourd’hui ». Ainsi, durant deux à quatre jours, ces jeunes feront l’expérience de la matière, aux côtés de professionnels venus de toute la France.

Partenaire de la cité éducative

Le deuxième projet consiste en l’animation d’ateliers « Matières à construire » pour les collégiens et lycéens en décrochage scolaire. Inscrits dans la programmation de la cité éducative de l’Isle d’Abeau / Villefontaine et co-porté avec la PJJ et l’Éducation nationale, ces ateliers visent à faire découvrir aux élèves l’architecture et les solutions durables et innovantes pour pratiquer les métiers du bâtiment. Ils seront l’occasion de sensibiliser à la matière et aux matériaux et de questionner les modes de consommation et de gestion des ressources naturelles.

Contact : vincent.trabaud@amaco.org

RéFLEX

Un consortium pluridisciplinaire pour innover en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes

Durant deux années, 4 acteurs du Nord-Isère unissent leurs compétences pour relever le défi de ramener à l’emploi ou à la formation 190 jeunes résidant dans les quartiers de veille active de l’agglomération Porte de l’Isère (CAPI) et du quartier prioritaire de Chavanoz. Sont ici visés les jeunes sortis des radars des institutions, c’est-à-dire ceux qui ont décroché du système éducatif et qui ne sont ni en activité ni en formation professionnelle.

Le caractère innovant de cette initiative appelée RéFLEX (pour « réponse flexible ») réside dans le fonctionnement en groupe projet d’une équipe de partenaires locaux aux métiers et champs d’intervention complémentaires et aux structures employeuses différentes. Ensemble, 12 professionnels de la mission locale du Nord-Isère, du Groupe Osez, du PoPS et de Wimoov expérimentent de nouveaux modes de faire pour :

  • repérer et établir une relation de confiance avec les Nord-Isérois de 16 à 29 ans qualifiés d’ « invisibles » par les acteurs de l’insertion;
  • puis leur proposer un accompagnement socio-professionnel individualisé (dans son contenu comme dans sa durée) avec un référent unique.

Repérer les invisibles

Le maître-mot de RéFLEX est l’aller-vers. À ce titre, un camion a spécialement été aménagé. Emblème du projet, cet équipement se compose d’un espace central pour accueillir des animations collectives et d’un espace bureau, propice aux échanges individuels. Mais pour aller vers les invisibles, encore faut-il savoir où aller, dans l’espace public comme sur les réseaux sociaux ! À quels jours, sur quels horaires, à quelle fréquence faut-il être présents pour toucher ces jeunes, de manière directe ou indirecte (c’est-à-dire en passant par leur entourage) ? Sachant que ce qui fonctionne en été ne sera peut-être plus pertinent à la saison froide… Les tentatives et tâtonnements sont inévitables mais constituent l’essence même d’une expérimentation, tout comme la créativité, la flexibilité, l’adaptation permanente… et l’humilité sont des qualités requises quand on veut innover.

Des accompagnements sur mesure

Les réponses apportées dans le cadre de RéFLEX sont individualisées, presque « cousues main ». Le principe est d’intervenir, dans un continuum d’actions, sur l’ensemble des problématiques que rencontre le jeune, qui sont autant de freins à lever pour envisager un parcours d’insertion professionnelle. Ainsi, les actions imaginées au fil de l’eau par l’équipe RéFLEX peuvent être individuelles ou collectives et répondre aussi bien à des problématiques de santé, que de mobilité, ou encore de logement, d’accès aux droits, d’accès à l’information…

Par la force des choses, cette initiative financée par l’État (dans le cadre de l’appel à projet « Repérer et mobiliser les publics invisibles ») a conduit à un meilleur maillage territorial ainsi qu’à une meilleure articulation de l’offre de services des acteurs locaux.

Contact : Audrey Veron, coordinatrice a.veron@mlni.fr

En 2023, les CaféLaboQUARTIERS étaient nord-isérois

Le jeudi 16 mars 2023, à Villefontaine, Le Patio a accueilli la 8ème édition de CaféLaboQUARTIERS. Cette rencontre a permis aux participants de découvrir 6 projets et d’échanger sur les enjeux de l’insertion professionnelle des jeunes et l’engagement des entreprises pour le développement territorial. Une cinquantaine de professionnels de diverses structures et de plusieurs départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes étaient présents. Ils nous on dit…

# On repart avec :
– des contacts et l’envie de créer des liens avec des acteurs rencontrés
– des informations
– des perceptives d’actions et des idées de projets
– des sourires

#  Ce qui nous marqué pendant la matinée :
– la convivialité de cette rencontre
– la diversité des participants et des intervenants
– l’engagement divers et fort de nombreux participants
– la qualité des échanges et l’écoute générale portée au travail de chacun

Merci à Amaco, Le Village, Rêv’elles, La mission locale de Villefontaine, La Patio et la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Isère d’être intervenu. Merci également aux participants pour les échanges qu’ils ont apportés et à la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère, co-organisatrice, pour cette belle édition 2023 de CaféLaboQUARTIERS.

Lancement de la rencontre
Échanges avec les porteurs de projet : Réflex
Echange avec les porteurs de projets : Le Village
Échanges avec les porteurs de projet : Rêv’Elles
jeunes entrepreneurs 74

Groupement de créateurs 74

L’entrepreneuriat pour trouver sa voie

L’accès à l’emploi ou à une formation n’est pas toujours un projet mobilisateur pour les jeunes. Confrontée à cette problématique, l’équipe de la mission locale Faucigny Mont-Blanc a réfléchi à une autre source de motivation leur permettant in fine de trouver leur voie professionnelle. Et quoi de plus attrayant que de partir de leurs rêves ou envies profondes ?

Depuis 2017, la mission locale propose un parcours d’accompagnement à la création d’activité avec une étape d’émergence du projet renforcée : c’est le Groupement de créateurs (1). L’objectif n’est pas tant de pousser les jeunes à créer leur activité que de s’appuyer sur une idée qui les anime pour les (re)mettre en action vers l’insertion professionnelle.

À partir d’une réflexion conjointe, il s’agit de faire d’un rêve un projet et œuvrer pour qu’il devienne une réalité. Cette démarche progressive a pour socle fondateur la connaissance de soi. Vient ensuite l’étape de l’esquisse du projet puis celle de la connaissance de son environnement. Enfin, le jeune est amené à réfléchir à l’adéquation entre son projet, son environnement et son identité. C’est lui qui dicte le rythme de l’accompagnement, à partir des évolutions successives de son projet et de sa situation de vie.

L’impact de cet accompagnement individuel est décuplé lorsque le jeune a ensuite la possibilité d’intégrer le diplôme universitaire entrepreneur TPE (très petite entreprise). Sur le territoire du Grand Genève, cette formation de 6 mois a été lancée à titre expérimental de janvier à juillet 2021 (2). Elle est le fruit du partenariat entre la mission locale, l’université Savoie-Mont-Blanc et Faucigny Mont-Blanc développement. Pour l’occasion, un collectif d’une douzaine de jeunes a été constitué à partir de volontaires passés par le Groupement de créateurs. Au programme :

  • des enseignements collectifs très opérationnels (gestion d’une entreprise, élaboration de business plan, communication…) ;
  • des stages ;
  • une mise en réseau avec des financeurs potentiels et d’autres partenaires économiques.

En plus de l’obtention d’un diplôme de niveau bac, les jeunes ressortent métamorphosés de cette expérience intense. Fin 2021, la plupart des diplômés sont sur le point de créer leur activité et deux ont créé leur entreprise. La mission locale poursuit ses recherches pour financer une deuxième promotion du DU.

Contact : Nicolas Calatrava, chargé de projet ncalatrava@missionlocale.fr

  1. Il s’intègre au sein d’un Réseau national de 32 groupements de créateurs.
  2. Grâce à un financement exceptionnel de la part de Pôle emploi.

Découvrir

Une association suisse pour l’insertion professionnelle des femmes migrantes qualifiées

Arriver dans un pays comme la Suisse ou la France, à l’issue d’un parcours de migration et décrocher un emploi en adéquation avec son niveau de qualification, c’est un défi de taille. Cela est d’autant plus compliqué si l’on est une femme, en raison de l’accumulation de plusieurs facteurs discriminants qui se jouent lors à l’embauche. À Genève, pour relever ce défi, les femmes migrantes qualifiées peuvent s’appuyer sur l’association découvrir.

Créée en 2007, cette association de 11 salarié.e.s aborde l’insertion professionnelle comme un processus. Année après année, l’accompagnement s’est renforcé, contribuant à lever les multiples obstacles à l’emploi qualifié auxquels doivent faire face les femmes récemment installées sur le territoire. L’association propose désormais un arsenal de services et programmes, parmi lesquels :

  • information et accompagnement dans les démarches de reconnaissance des diplômes étrangers,
  • découverte du marché du travail local et de ses codes,
  • préparation aux entretiens d’embauche,
  • soirées de réseautage,
  • mentorat,
  • cours de langues,
  • accompagnement à la création d’entreprise.

En 2019, l’association va plus loin avec le lancement d’un plan d’action Entreprises.
Il s’agit d’aller au-devant des responsables des ressources humaines en misant sur l’approche RSE, et de bâtir des collaborations solides et durables avec les entreprises afin de :

  • sensibiliser aux préjugés liés au genre et à la migration dans les processus de recrutement et essaimer les bonnes pratiques en la matière,
  • valoriser les parcours et compétences des candidates accompagnées et faire prendre conscience de la diversité et qualité de leurs profils, 
  • bénéficier d’une captation privilégiée des offres de stages et d’emplois.

découvrir est en développement permanent et ses partenariats sont foisonnants.
Un des derniers en date est celui avec la start-up Alaya. En passant par sa plateforme digitale spécialisée dans le mécénat de compétences, découvrir a pu bénéficier de l’expertise de salariés de grandes entreprises sur des missions telles que du conseil en recrutement, job-coaching, traduction de documents.

découvrir en période Covid : entre adaptation et ténacité

La crise sanitaire de la Covid 19 a-t-elle impacté les pratiques de votre association ?
Nos pratiques ont été bouleversées puisque nous ne pouvions plus ni recevoir du public ni aller à la rencontre des entreprises. Nous nous sommes adaptées avec la mise en place de visio-appels, de formations en ligne et de webinaires.
Nous avons aussi lancé une lettre d’information pour maintenir le lien avec notre public et lui apporter des conseils et des pistes en matière de réseautage et de recherche d’emploi durant cette période troublée.

Quelles incidences pour vos activités ?  
L’année 2020 a été très fructueuse pour notre plan d’action Entreprises.
Nous avons élargi notre cercle d’entreprises partenaires et obtenu de précieux moments d’échanges pour développer la diversité et l’égalité de genre au sein de leurs équipes. Le télétravail et la baisse d’activité inhérents à la crise ont permis à certaines entreprises de dégager du temps pour sensibiliser leurs équipes.

Qu’en est-il des femmes que vous avez accompagné ?
Le travail à distance nous a ouvert des horizons, permettant un accompagnement inter-cantonal plus développé. Au total, découvrir a épaulé 639 femmes dans leur intégration socio-professionnelle au cours de l’année 2020. Malgré un marché de l’emploi tendu et des circonstances sociales et économiques imprévisibles, plus de 100 candidates ont obtenu un débouché professionnel en 2020, un résultat proche de celui de l’année précédente. Les secteurs de la santé et du social ont été particulièrement pourvoyeurs d’emplois.

association genevoise

Contact : Sarah Gamblin, chargée des relations partenaires – sarah.gamblin@associationdecouvrir.ch

7e rencontre : il était une fois CaféLaboQUARTIERS en Haute-Savoie !

Crise sanitaire oblige : le 18 janvier 2022, c’est finalement en visioconférence qu’une trentaine de personnes a participé aux CaféLaboQUARTIERS du Grand Genève.
Lors de cette rencontre, les participants ont pu découvrir et échanger autour de 5 initiatives portant sur l’entrepreneuriat des jeunes des quartiers et l’insertion professionnelle des femmes, en Haute-Savoie et en Suisse. Cette matinée fut l’occasion d’échanges constructifs, de partages d’idées et de contacts. Pari réussi pour cette édition spéciale !

Cet événement est organisé en partenariat avec Annemasse agglomération

Cette 7ème édition CaféLaboQUARTIERS en résumé :

  • 1 matinée
  • 1 ambiance conviviale
  • 3 séquences, en petits groupes, de découverte et de mise en discussion d’initiatives locales et innovantes dans les quartiers
  • 5 porteurs de projets
  • des participants de l’Ain, de Haute-Savoie, de Suisse ou d’ailleurs
  • et bien sûr du café et autres gourmandises…
     

Les plombiers du numérique

Une école pour raccorder les jeunes aux métiers de la fibre

Fondée par l’association Impala Avenir, l’École des Plombiers du numérique permet aux jeunes sans qualification et sans expérience professionnelle, principalement issus des quartiers prioritaires, d’être formés rapidement à des métiers qui recrutent dans les domaines de la fibre et des infrastructures numériques.

Après Chelles, Bordeaux, Marseille, Lyon et Châlons-en-Champagne, un sixième campus a ouvert en novembre 2018 à Romans-sur-Isère (Drôme). Il est porté par le groupe Archer (acteur de l’insertion par l’activité économique), en association avec la Mairie de Romans, la CCI, le syndicat mixte ADN, le FAFTT, l’organisme de formation CEFORA et la fondation Break Poverty.

En tant qu’acteur de l’insertion sur la Drôme notre devoir est d’accompagner nos jeunes vers des métiers nouveaux. Le déploiement de la fibre optique dans la région est une formidable opportunité pour attirer ces publics

Christophe Chevalier, Président du groupe Archer

À Romans, la formation proposée associe à la fois une remise à niveau appliquée aux métiers de la fibre en français et en mathématiques, l’acquisition des gestes techniques nécessaires à l’exercice du métier de technicien de la fibre optique, ainsi que 21 heures de conduite. Au total, ce sont 400 heures de formation proposées sur une durée de 3 mois. L’objectif est de les former au métier et leur faire découvrir les codes de l’entreprise pour favoriser leur intégration dans l’entreprise à l’issue de la formation. Pendant la durée de la formation, les jeunes sont salariés en contrat intérim. Après la formation, ils seront délégués par ces mêmes entreprises de travail temporaire dans les entreprises du secteur de la fibre.

Au 2ème semestre 2018, à la suite d’une mobilisation des partenaires socio-professionnels du territoire, une présentation du dispositif a été faite à laquelle ont participé 50 personnes. 30 ont été reçues en entretien individuel, et 16 d’entre-elles ont été retenues pour participer à deux journées de découverte du métier en entreprise. À l’issue de ces journées, 12 jeunes ont été sélectionnés, sur le critère principal de la motivation, pour participer au programme de formation.

Contact : Stéphanie Pallais, artim@archer.fr