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Coopérative jeunesse de services (CJS)

Ados et entrepreneurs le temps d’un été

Clermont Auvergne Métropole, en partenariat avec le Centre d’innovations sociales Clermont Auvergne, porte un projet de coopérative jeunesse de services (CJS) sur son territoire. À l’été 2024, la 2e édition sera lancée. Cette expérience collective est une occasion unique pour un·e adolescent·e de s’initier à l’entrepreneuriat et de se projeter dans la vie professionnelle, mais pas que ! L’aventure CJS permet également de prendre conscience de son potentiel et de développer son sens des responsabilités, ses compétences et son réseau.

Initiation à l’entrepreneuriat

Une CJS rassemble une quinzaine de jeunes de 16 à 18 ans pour créer une entreprise coopérative le temps d’un été. Les coopérants, définissent ensemble les différents services qu’ils proposeront aux particuliers, aux entreprises, associations et institutions publiques du territoire. Il s’agit de travaux ponctuels tel que du nettoyage de locaux, déménagement, du jardinage… Deux animateurs accompagnent les jeunes, notamment autour des objectifs inhérents à la gestion d’une entreprise coopérative et à la vie associative.
Les contrats réalisés génèrent l’essentiel du chiffre d’affaires, mais les jeunes peuvent organiser des actions d’autofinancement ou même participer bénévolement à des évènements locaux.

Implication collégiale des acteurs locaux

L’initiative est impulsée par la direction Habitat et Politique de la ville de Clermont Auvergne Métropole, son portage juridique est opéré par Appuy Créateurs – une coopérative d’activité économique (CAE) – et le pilotage est un assuré par un comité local qui rassemble différents acteurs du territoire. Il s’agit notamment d’Entreprendre pour apprendre (EPA), les services jeunesse et de développement social urbain de la Ville de Clermont-Ferrand, la mission locale, la direction de l’activité économique de la Métropole ainsi que le Point accueil écoute jeunes. Ensemble, ils garantissent les conditions propices au bon fonctionnement de la CJS : mise à disposition d’un local et des ressources humaines nécessaires ; mobilisation des jeunes ; sensibilisation des partenaires…

Une expérience aux multiples bénéfices

Si une CJS peut générer quelques profits permettant ainsi à chaque coopérant de toucher en moyenne 225€ net par mois, l’objectif est avant tout éducatif. Basée sur une pédagogie coopérative, la CJS fait découvrir aux jeunes une autre manière d’apprendre grâce à l’expérimentation et l’apprentissage entre pairs. Chaque jeune participe à la gestion concrète de la coopérative : présence au local, permanence téléphonique, communication, prospection, relances clients… Cela favorise la prise de responsabilité rapide, développe de nouveaux savoirs faire/être, et leur permet de prendre davantage confiance en eux. L’immersion et l’intensité de l’expérience participe aux réflexions des jeunes dans leur projet professionnel ou scolaire.

Contacts : cjs-clermont@cisca.fr ou agauchard@clermontmetropole.eu

KPA-Cité

Un dispositif d’innovation sociale conçu comme un « Commun » 1

KPA-Cité, c’est une nouvelle manière d’aborder l’emploi et le travail. C’est un dispositif, un projet, un lieu, un peu tout ça à la fois. C’est avant tout une expérience proposée aux habitants d’un territoire concentrant de fortes inégalités économiques et sociales : une occasion pour eux de s’initier à l’entrepreneuriat coopératif, de la création de l’activité jusqu’à la réalisation de prestations.

Des besoins du territoire aux envies des habitants

KPA-Cité s’inspire du modèle des coopératives jeunesse de service (CJS). Mais à la différence des CJS, conçues pour les 16-18 ans le temps d’un été, KPA-Cité offre à toutes et tous une opportunité de développement économique durable. L’objectif est de partir des besoins et des ressources existant sur le territoire (en particulier les habitants ayant la fibre entrepreneuriale, leurs savoir-faire, leurs intérêts…) pour créer une activité économique.
KPA-Cité est le nom du dispositif, mais aussi du réseau réunissant une quinzaine d’émanations locales à travers la France : les KPA.

Un parcours structuré et adapté

Le principe d’un KPA, c’est de permettre à des habitants volontaires de se réunir, faire ensemble et produire des activités marchandes reconnues. Et cela est possible grâce au contrat d’appui au projet d’entreprise 2. Ce cadre légal et administratif permet aux coopérants de tester différentes activités économiques sans perdre leurs droits aux aides sociales ou leur statut de demandeur d’emploi.
S’agissant d’entrepreneuriat collectif, la dynamique de groupe est au cœur du dispositif. Les co-entrepreneurs sont soutenus pour favoriser les conditions du “faire ensemble”, nécessaires au développement d’une activité économique commune. La remobilisation professionnelle figure également parmi les ambitions de KPA-Cité qui accueille des personnes souvent peu diplômées et éloignées de l’emploi et leur propose un accompagnement socioprofessionnel renforcé.

Ancrage territorial

Le dispositif, susceptible de recevoir un cofinancement de la politique de la ville et/ou de politiques d’inclusion sociale, se développe localement grâce à un partenariat renforcé entre :

  • une structure porteuse : centre social, association de jeunesse ou d’insertion, municipalité…;
  • une structure économique hébergeuse : coopérative d’activité et d’emploi 3, couveuse d’entreprise ou association dédiée;
  • et un lieu d’accueil : tiers-lieu, fablab, incubateur, cuisine partagée…

En conclusion, KPA-Cité est l’instrument propice à la création d’un espace d’expérimentation collective, destiné à celles et ceux qui n’osent pas se lancer seul.e.s dans l’aventure entrepreneuriale.
La présentation de KPA-Cité au CaféLaboQUARTIERS de Clermont-Ferrand sera peut-être le point de départ d’un KPA auvergnat… Qui sait ? 

Contact : kpa@opteos.fr

1 « Les biens communs, ou tout simplement “communs”, sont des ressources, gérées collectivement par une communauté, celle-ci établit des règles et une gouvernance dans le but de préserver et pérenniser cette ressource », https://lescommuns.org

2 Le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) permet de tester la viabilité économique d’un projet en profitant de l’appui d’une structure accompagnatrice

3 Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) permettent à un porteur de projet d’exercer son activité indépendante en toute sécurité grâce au statut « d’entrepreneur salarié » et ainsi de percevoir un salaire et de bénéficier de la couverture sociale d’un salarié classique