Un réseau de cantines de quartier en alimentation durable, pour resserrer les liens de proximité
À Lyon, comme à Paris ou à Marseille, 45% des citadins se plaignent de la solitude. Cela peut concerner des personnes en difficulté économique, en recherche d’emploi, mais aussi en rupture personnelle (divorce par exemple) ou en mobilité professionnelle. C’est pour remédier à cette problématique croissante de l’isolement en ville que l’association les Petites Cantines a vu le jour en 2015 en proposant le concept de cantines de quartier.
Dans une cantine de ce type, les habitants contribuent au repas comme à la maison : intergénérationnel, participatif et convivial.
« C’est un peu comme une salle à manger à l’échelle d’un quartier où chacun met la table et la main à la pâte », souligne Diane Dupré la Tour, co-fondatrice et déléguée générale des Petites Cantines. L’entrée et le dessert sont préparés dans la cantine par des convives encadrés, et le plat de résistance est concocté par un chef cuisinier pour ensuite être réchauffé sur place. Et tout cela, à base de produits locaux. Les convives sont accueillis par un maître de maison et des « cantineurs » bénévoles dont la mission est de faciliter la mise en relation entre voisins.
Cette formule constitue une alternative moins onéreuse que le restaurant et favorise l’accès des habitants à une alimentation de qualité. L’association a opté en premier lieu pour le système PWYW (Pay what you want). Le principe : les personnes sont libres de donner ce qu’elles souhaitent, en fonction de leurs moyens.
Après une série de cantines éphémères réalisées entre novembre 2015 et mars 2016 au cœur du quartier de la Duchère à Lyon, l’association va ouvrir sa cantine-pilote à Vaise en septembre 2016. Des entreprises, fondations, collectivités et associations locales sont engagées dans le projet. Avec leur appui, des cantines pourront voir progressivement le jour dans d’autres quartiers de la Métropole. L’association pourrait évoluer vers un statut de société coopérative d’intérêt collectif (Scic). À terme, les locaux pourront également être mis à disposition de partenaires privés et publics ou encore des habitants impliqués dans le projet.
Des contacts sont établis avec des équipes politique de la ville et des bailleurs sociaux. « Notre expérience à la Duchère a été très bénéfique pour le projet. Nous serons prêts à saisir des opportunités de s’implanter dans d’autres quartiers en politique de la ville, une fois que le cadre du projet sera installé ».
Contact : Diane Dupré la Tour, co-fondatrice et déléguée générale – diane@lespetitescantines.org
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