Réinsérer les jeunes décrocheurs grâce à une démarche pédagogique innovante
L’insertion socio-économique des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation est un défi sociétal majeur. D’autant qu’ils montrent parfois méfiance et lassitude vis-à-vis des institutions. En réponse à ce défi, le mouvement associatif Les Cités d’Or a conçu les écoles buissonnières dont la philosophie d’action est l’inclusion humaine: permettre à ces jeunes de trouver un sens à leur vie pour s’inscrire dans la société en tant que citoyen à part entière.
L’association est présente sur l’agglomération lyonnaise depuis 2013.
Une école buissonnière, c’est une démarche de 9 à 15 mois pour accompagner un groupe de 10 participants. La composition du groupe se fait dans un réel souci de mixité sociale, culturelle et générationnelle. Les rencontres se font dans des lieux en proximité avec les jeunes (salle municipale, centre social, chez l’habitant…). L’accompagnement se déroule en trois temps :
- Une phase d’invitation : pour être accompagné individuellement dans la formulation de son projet de vie et d’inscription dans la société,
- Une phase de construction collective : pour explorer et acquérir cinq compétences
humaines fondamentales (convaincre sans violence, trouver l’info et échapper à l’intox, prendre confiance en soi et développer son intelligence sensible, entretenir et enrichir son environnement humain, comprendre le fonctionnement du monde contemporain), - Une phase de réalisation : pour mettre en pratique les acquis des étapes précédentes à
travers différentes modalités : des groupes projets pour travailler sur des questions de
société, des auditions publiques de personnalités (Christiane Taubira, Michel Ocelot, Ariane Mnouchkine, Edgar Morin, Josiane Balasko, Jean-Marc Mormeck…) organisées par les participants; un accompagnement personnalisé pour reprendre ses études ou accéder à l’emploi.
Bref, les « écoles buissonnières, ce sont des parcours d’autonomie, d’employabilité et de
citoyenneté.
Les Cités d’Or ont commencé leur activité uniquement sur la base du bénévolat et sont
aujourd’hui essentiellement financées par les pouvoirs publics (État, Régions, municipalités) et des fondations privées. Reconnue d’intérêt général depuis 2013, l’association souhaite
aujourd’hui développer des sources d’autofinancement. Ainsi, elle lance des formations de
formateurs destinées aux accompagnants, animateurs, éducateurs et formateurs qui souhaitent revisiter leur pratique et/ou s’outiller dans la transmission de l’une des cinq compétences
humaines fondamentales que l’équipe des Cités d’Or a formalisées en autant de modules
pédagogiques.
Contact : Karim Mahmoud-Vintam, co-fondateur et délégué général (Lyon) – kmv@lescitesdor.fr
En savoir plus : www.lescitesdor.fr
Ma Cité d’Or : des « pépites » révélées par des jeunes de quartiers populaires, émission RCF Radio le 6 septembre 2018, 18 min
14 jeunes volontaires des Cités d’Or sont allés à la découverte des arrondissements lyonnais pour en dénicher des pépites humaines, matérielles et immatérielles.