Retour sur la 4ème rencontre CaféLaboQUARTIERS

Le 30 juin 2015 au site WOOPA à Vaulx-en-Velin, 65 personnes ont découvert et échangé autour de 7 projets innovants pour les quartiers et s’appuyant sur de nouvelles approches et de nouveaux modèles économiquesChacun de ces projets traite d’un enjeu de société se posant avec acuité dans les quartiers populaires :

  • accès à l’emploi,
  • garde d’enfants,
  • formation aux pratiques et métiers du numérique,
  • accès en proximité à une alimentation de qualité,
  • amélioration du cadre de vie et gestion des espaces verts.

L’innovation des projets CaféLaboQUARTIERS de Vaulx-en-Velin

Les projets sont innovants en ce qu’ils créent des services qui n’existaient pas jusqu’à présent ou, en tous cas, pas sous cette forme là. Mais l’innovation est aussi dans les manières de faire. Certains services existaient déjà (relevant de l’économie « classique » ou de services traditionnels), mais sur des bases différentes. C’est d’ailleurs l’inscription dans une démarche « décalée » (par rapport à ce que font les concurrents) et l’utilisation de méthodes différentes qui, précisément, contribuent à la distinction du porteur de projet sur des marchés dominés par des mastodontes.

D’autres caractéristiques de l’innovation ont pu être relevées dans les projets CaféLaboQUARTIERS.
Concernant les projets à vocation commerciale (c’est-à-dire Pistyles, Bottines & Bottillons, l’épicerie mobile), c’est leur plus-value sociale pour le territoire qui caractérise l’innovation. Pour les projets sans vocation commerciale (la Web@cadémie, Les Cités d’or, La Fabrique Mobile, Job & Cité), on remarque que les entrepreneurs font preuve d’une capacité à mixer des fonds publics avec des fonds privés (mécénat et crowdfunding principalement) et des fonds tirés de la vente de prestations. Dans un contexte de raréfaction des subventions, cet assemblages de financements de différentes natures constitue une innovation.

Conditions de l’innovation

La condition qui est ressortie la plus fortement des échanges du 30 juin concerne les relations avec les financeurs et partenaires : il faut arriver à faire bouger les cadres administratifs et politiques. En particulier les modalités et circuits des dispositifs et appels à projets. Cela implique pour l’entrepreneur, de bien comprendre la culture de l’institution, son fonctionnement interne, mais aussi (et peut-être « surtout ») d’être en capacité de convaincre par l’action. Pour le partenaire, cela implique une sensibilité à l’innovation et ses « contraintes », et faire preuve de souplesse. Car, pour citer Abdel Belmokadem de Nes & Cité : « On ne fait bouger les choses que si, entre partenaires, on va jusqu’à la marge de nos prérogatives respectives. »

Découvrez les tweets postés par les participants au cours de cette matinée.